Histoire du Château de Lagarde & de la Famille des Lévis Mirepoix - page 7
Louise de Roquelaure se retrouve seule à la tête du Marquisat durant la tutelle de son fils JeanVII.
Elle devient une des figures marquantes de Lagarde, femme de caractère vouée au nom des Lévis Mirepoix, elle assurera la gestion du Château et saura faire respecter voir imposer ses décisions.
Elle sera durant toute sa vie une grande « modernisatrice » du Château, elle démarrera les imposants travaux qui s’étaleront sur des années, ce qui fera porter le nom à ce Château de « Petit Versailles », de nombreuses fois cité dans l’histoire de France.
On lui doit la modification des parties hautes des bastions, elle ajoutera un niveau à la courtine Nord. Elle fera poser des statues monumentales sur les bastions et la tour de l’escalier.
Elle créa la grande esplanade ceinturée de fortifications gigantesques côté de l’Hers au Sud-Est. Elle supprime le pont-levis de l’entrée principale pour le remplacer par un pont en pierre avec un portail monumental et un blason des Lévis sur le flanc gauche, elle ajoutera balustre et main courante sur le pourtour des deux côtés du fossé et une magnifique rampe d’accès montant du village formée d’arches en pierre, elle fera mettre en place les grandes baies avec balcons.
Elle meurt le 4 mars 1674 à l’age de 63 ans et sera ensevelie dans l’église du couvent des Cordeliers de Toulouse.
Suit, Jean VII de Lévis Mirepoix, à son Sénéchal Héréditaire, et ce malgré son jeune âge, Louis XIII rajoute celui de Limoux en considération des services rendus par son père.
Vu son jeune âge, il règne sous la tutelle de sa mère. La mort le fauche à 15 ans en 1650.
Suit, Gaston Jean-Baptiste 1er de Lévis Mirepoix, (épouse, le 19 Août 1657 Madeleine du Puy du Fou Champagne), son grand-oncle Jean, Baron de Terride, avait épousé fort tard une des demoiselles d’honneur de sa mère.
Il en avait eu deux filles. Il vivait dans l’ancestral château de Mirepoix auquel il a donné son nom. L’aînée de ses enfants s’enfuit pour aller épouser secrètement un nobliau de la région, Monsieur de Cazeaux.
Peu de temps après, Jean de Terride fut chassé par son gendre et se réfugia à Lagarde.
Ce fut Gaston Jean-Baptiste qui, par un siège en règle, réinstalla le vieil homme dans sa demeure. Militaire comme tous ceux de sa famille, il avait participé à la guerre de Hollande en temps que mestre de camp de cavalerie.
Par la suite, il sera nommé Gouverneur du comté de Foix et c’est à ce titre qu’il assurera le passage en Espagne des troupes de renfort envoyées au maréchal de Noailles qui assiégeait la ville de Puycerda.
Il eu un procès à soutenir avec la cousine de sa femme, la célèbre épistolaire Marquise de Sévigné. Il fut le premier Marquis de Mirepoix. Il meurt en 1687.
Suit, Gaston Jean Baptiste II de Lévis Mirepoix, (épouse en 1698 Isabelle-Angeline de Senneterre de la Ferté), il se fâche très tôt avec sa mère.
En effet celle-ci, une fois veuve, s’empresse d’épouser le précepteur de ses fils, François de Salvat.
Le nouveau Marquis apprécie peu se qu’il estime être une mésalliance. Militaire lui aussi il fera toute sa carrière dans les Mousquetaires Noirs, placé sous les ordres de Catinat.
Sans enfants d’Isabelle, il laisse le marquisat à son frère. Il meurt en 1702.
Suit, Charles Pierre de Lévis Mirepoix, (épouse en 1698 Anne Gabrielle Antoinette d’Olivier d’Hadouville), capitaine au régiment de Duras, il est cantonné dans une petite garnison de Lorraine où il y vit la triste existence d’un petit gradé de province.
Là, il a épousé une fille de petite noblesse et n’allant jamais à la Cour, on a presque oublié son existence. Lui-même est fort surpris lorsqu’il apprend la mort de son frère, qu’il n’attendait pas, et qui fait de lui un Marquis de Mirepoix.
Il profitera peu de son titre, mourrant en 1702 à l’âge de 33 ans.
Date de dernière mise à jour : 17/09/2018
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