Histoire du Château de Lagarde & de la Famille des Lévis Mirepoix - page 4
Sa mère, Jeanne d’Armagnac, est la fille de Jean, vicomte de Fezensaguet.
Cette famille cadette, séparée de la branche aînée depuis 5 générations, le rapproche donc du connétable Bernard VII, champion de la cause anti-bourguignonne mais seigneur brutal et rapace.
Le vicomte Jean, à sa mort, laisse un fils, Géraud, qui hérite de ses biens.
Mais le connétable, convoitant la vicomté, décide de se débarrasser de ses cousins encombrants.
Prenant prétexte des affinités anglo-bourguignonnes de Géraud, il le surprend dans son château et le fait jeter dans la citerne où il meurt au bout de quelque temps. Il laissait deux fils, Jean et Arnaud Guilhem.
Jean, eut les yeux brûlés par un brasier et mourut le lendemain de ses blessures. Arnaud Guilhem, fort opportunément mourut de saisissement ? Roger Bernard, peu futé, se fit avoir par le connétable et lui céda la vicomté » de Fezensaguet contre 4000 livres.
Aussi mauvais gestionnaire que son grand-père, il dilapidait ses biens.
Toutes les branches Lévis, inquiètes, se réunirent sous la présidence de Léran et parvinrent à le faire mettre en tutelle afin de conserver un héritage à ses enfants. Il meurt en 1418.
Philippe II de Lévis Mirepoix, (épouse en 1429 Elise de Lévis de Florensac), lui succède, tout enfant, il est emmené avec son frère à l’Oustal de Mirepoix, la demeure familiale de Carcassonne, par sa grand-mère Jeanne d’Armagnac, pour ne pas être la victime de Bernard VII.
Le calcul de Jeanne s’avéra exact. A peu de jours de là, un émissaire du connétable vint réclamer les enfants à Lagarde. Les oiseaux avaient quittés le nid.
Bernard VII ayant été tué lors des émeutes parisiennes en 1418, Philippe intentera un procès à ses enfants pour recouvrer la vicomté.
La querelle judiciaire ne s’achèvera qu’en 1671, les Lévis abandonnant seulement à cette date leurs prétentions.
On retrouve Philippe sous les ordres du Duc de Bourbon combattant les Routiers de Rodrigue de Villandrando. Arrivé en renfort, il obligea le célèbre capitaine à lever le siège d’Albi.
En 1439, par représailles, Rodrigue assiège Mirepoix. Par manque de troupes, Lévis dû payer 300 écus d’or pour que ces terribles mercenaires se retirent et ne pillent la ville.
Durant l’année 1447, il est aux côtés du Dauphin, futur Louis XI, au siège de Dax où sera tué son cousin Lévis Florensac.
Il rentre alors à Lagarde et meurt subitement empoisonné ??? Sa femme, Elix de Lévis Florensac, s’enfuit du château avec son amant Maillorque, le régisseur, en emportant tout et se réfugie chez son frère Eustache de Florensac, évêque de Mirepoix. Il meurt en 1447.
Suit Jean IV de Lévis Mirepoix, (épouse en 1454 Charlotte de Lévis Cousan), Agé de quelques semaines, il est emmené à Carcassonne avec son aîné.
Plus tard, il le suit au siège de Dax. Lorsqu’il apprend la mort de son frère Philippe, il est encore aux armées.
Il accourt à Lagarde pour réconforter sa belle-sœur qui vient de perdre son frère à Dax et maintenant son mari.
Quelle n’est pas sa surprise de trouver le château vide et Elix disparut ??? Devenant seigneur de Mirepoix, il l’exile à Lavelanet pour lui éviter la honte d’un procès.
Il avait en effet appris la mort peu naturelle de son frère et sa probable complicité dans cet acte peu scrupuleux. Décidant de poursuivre les assassins, il fait arrêter et juger maillorque.
Durant le procès, trois « broutches », (sorcières), de Laroque d’Olmes avouent avoir préparé une mixture mortelle dont la commande émanait du château de Lagarde.
A ce moment là, un coup de tonnerre éclate. Craignant pour sa réputation et pour son avenir, Elix a devancé Jean IV qui est cité à comparaître devant le parlement de Toulouse sous le motif de diffamation.
Date de dernière mise à jour : 17/09/2018
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